7.5.16

Episode 111: Le grand jour


Le jour J était enfin arrivé. Ce jour qu'il préparait depuis une bonne semaine, à courir à droite à gauche, pour terminer tous les préparatifs et être certains que la cérémonie serait aussi belle que possible. Maëva était impatiente, et beaucoup plus sereine qu'Odin : elle était persuadée que tout allait bien se passer. Lorsqu'elle se leva de bon matin, elle fila directement dans la salle de bains pour se préparer : elle avait toute une série de rituels à accomplir avant de se rendre dans la salle de la cérémonie.

Elle commença par jeter un regard dans le miroir, sa peau était douce et soyeuse, un vrai teint de future mariée. Elle passa ensuite à la douche, il était nécessaire de procéder à un nettoyage des plus minutieux avant d'enfiler la tenue qui lui était destinée : il n'était pas question que le moindre grain de poussière vienne tout gâcher.


Enfin, quand elle fut entièrement propre, elle se déshabilla, et murmura quelques prières, destinées à invoquer les bons esprits, et mettre la déesse de l'amour et celle de la fertilité dans de bonnes dispositions.


Odin, lui, n'avait pas autant de choses à préparer de son côté : une simple douche suffisait, et une tenue appropriée que Maëva lui avait offerte.

''Dois-je t'attendre ? Avait-il demandé en toquant à la porte de la salle de bains.''

Elle avait refusé qu'il entre pendant qu'elle se préparait, il ne fallait surtout pas qu'il la voit dans sa tenue de mariée, selon elle.

''Non, non ! Tu ne devras me voir qu'une fois sous l'arche... pars devant ! C'est au marié d'accueillir les invités, tu te rappelles ?
-Ah, oui... Bon, j'y vais alors.
-Oui, oui !''


Elle était toute excitée, cela faisait des semaines qu'elle attendait ce jour ! Elle ne sentait pas aussi nerveuse que lui, et il se demanda comment elle faisait. Il fit quelques exercices de respiration sur le chemin qui menait à la salle de réception, en plein cœur de l'île.


Maëva enfila lentement ses vêtements. Ils étaient très doux, elle n'avait jamais touché de vêtements aussi précieux... Elle les respira, elle voulait garder cette impression le plus longtemps possible. Le souvenir de cette journée devait être parfait, et devait pouvoir se conserver aussi longtemps qu'elle vivrait. Elle souhaitait que le simple toucher de sa jupe puisse lui rappeler le bonheur de se marier à celui qu'on aimait.

Elle se regarda une dernière fois dans le miroir. Elle ressentit un certain regret à l'idée que ses parents ne pouvaient assister à ce jour important de sa vie, mais elle avait toujours su qu'ils ne pourraient plus revenir, une fois partis dans la nouvelle colonie. Depuis le temps, elle avait pu se faire à cette idée, et se dire qu'après tout, ce n'était pas le plus important... Mais cela lui pinçait quand même le cœur.


Elle secoua vivement la tête : ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort. Aujourd'hui serait l'un des plus beaux jours de sa vie ! Et elle savait pertinemment qu'Azalée l'avait prise sous son aile, et qu'elle était prête à la considérer comme sa propre fille.


Comme les traditions le lui demandaient, Odin arriva le premier dans la grande salle de la cérémonie, là où l'arche maritale et les chaises des témoins étaient installés. Il tourna en rond plusieurs minutes, avant que le premier invité n'arrive.

Il ne connaissait pas bien le nom de tout le monde, mais il fut rassuré de voir que chacun se présentait à lui lorsqu'il leur serrait la main.

''Enchanté !
-Ça va être un beau mariage ! Lui dit-on. Maëva n'a pas lésiné sur la décoration et sur les ballons, ça ne m'étonne pas d'elle...
-En effet, elle a insisté pour en mettre un peu partout.
-Pas trop stressé ?
-Eh bien, euh...
-Bah, vous vous ferez bien à nous ! Et puis, en épousant la demoiselle, c'est comme si vous étiez né ici, pas vrai ?''


Le jeune homme se contenta de hocher la tête. Les vieilles personnes étaient décidément celles qu'il aimait le moins côtoyer, il avait toujours l'impression de voir une lueur suspicieuse dans leurs yeux.


Il n'avait jamais vu autant de monde dans un tel endroit, et si certains avaient revêtu des vêtements très colorés – certainement des adolescents en pleine crise – la plupart des invités avaient des tenues très respectables, du bleu clair dont il commençait à avoir l'habitude de la trouver un peu partout. Il se rendit également compte que tout le monde, vraiment tout le monde avait la même couleur de cheveux.


Il s'en étonna, après tout, il n'était apparemment pas le premier étranger à être venu leur rendre visite... Où étaient-ils donc passés ? Avaient-ils réussi à partir d'ici et à rentrer chez eux ? Personne n'était-il tombé amoureux d'une jeune femme, ou d'un jeune homme indigène ? Peut-être n'avaient-ils eu que des enfants aux cheveux bleus... À moins que ces personnes ne soient parties dans lesdites colonies pour les faire vivre et prospérer. Tout était possible, il ne connaissait pas encore très bien le système des colonies, ni comment elles fonctionnaient, ni comment on pouvait être choisis pour aller y habiter.


''Odin !''

Il se retourna avec bonheur : enfin une voix qu'il connaissait ! Il sortit de la pièce pour accueillir à vive allure sa mère, qui s'était mise sur son trente-et-un.

''Cette robe est super belle, elle te va bien ! Tu es magnifique !
-Mais pas autant que toi mon chéri ! Alors ça y est... C'est enfin le grand jour !
-Hé oui.
-Comme le temps a passé vite... N'était-ce pas hier que nous sommes arrivés sur cette île, complètement déboussolés par notre tempête ?
-Presque un an déjà, maman...''

Elle soupira, nostalgique.

''Tu te rappelles que tu m'as promis de ne pas pleurer durant la cérémonie ?
-Oui, je m'en rappelle mon fils, mais je crois que je ne serai pas capable de tenir cette promesse... Rien que d'y penser, j'ai les yeux qui se mouillent !
-Maman !
-Que veux-tu... Tu comprendras lorsque tu verras tes enfants prendre leur envol, c'est quelque chose d'assez particulier...''

Elle lui caressa la joue, fière de l'homme qu'il était devenu.


''Va, les autres invités t'attendent...''


Joss avait lui aussi revêtu une belle tenue traditionnelle, si bien que tout le monde semblait avoir jamais vécu autre part que sur cette île. Il s'avança pour tapoter l'épaule de son fils.

''Alors ça y est, ce jour est enfin arrivé... !
-Oui.
-Ne t'en fais pas, tout se passera bien.
-J'ai l'air de penser le contraire ? Sourit Odin.
-Non, mais tu me sembles un peu tendu ! Tout ira bien, et puis vous formez un beau couple, tout le monde ici l'approuve !''


Le jeune homme hocha la tête, puis regarda la grande horloge dans la cour centrale. Il était temps de prendre place dans la salle de la cérémonie, Maëva n'allait pas tarder à arriver, et il ne voulait pas mettre leurs célébrations en retard. Il invita tout le monde à prendre place sur les différents sièges, et se plaça lui-même au bout de l'allée, sous l'arche faites d'un beau bois exotique.


Quelques minutes après, le silence se fit dans la salle, et quand le parquet se mit à craquer, on se retourna vers la porte d'entrée : c'était la future mariée qui s'avançait, l'air totalement serein et heureux.

Il fallut plusieurs secondes au jeune homme pour se rendre compte que la femme qui avançait dans sa direction allait être la sienne : elle s'était habillée de la tenue traditionnelle de mariage par excellence, et il la trouvait terriblement belle. Sa poitrine n'était recouverte que d'un simple bandeau noué dans le dos, pour mettre en avant ses formes généreuses, signe que les esprits de la fertilité lui avaient offerts quelques dons, en prévision de son futur rôle de mère. Elle portait également une jupe très ouverte sur les côtés, ce qui laissaient entrevoir entièrement ses jambes et ses cuisses.


Il ne l'avait encore jamais vue aussi peu habillée, et il dût se retenir pour ne pas courir vers elle : il avait du mal à tenir en place. Son cœur battait si fort qu'il entendait à peine les commentaires du public.


Car l'apparition de la jeune femme avait fait son petit effet, comme elle l'avait escompté. Elle se tenait cependant sur la réserve, et avançait dignement vers l'homme qu'elle aimait, et qu'elle comptait bien épouser. Elle avait également choisi quelques accessoires pour accompagner sa tenue : de grandes boucles d'oreille, et un bracelet qu'elle avait coincé au niveau de son bras.

A sa droite comme à sa gauche, elle entendait les invités commenter sa tenue, son visage, et sa façon de marcher. Les mariages étaient aussi fait pour cela, faire des provisions de ragots et d'histoires que l'on se conterait pendant les prochaines années à venir.


Un coup d’œil par-dessus son épaule lui permit de voir qu'Azalée était aux anges, en admiration devant sa beauté, et cela lui suffit pour avoir confiance en elle, et faire les derniers pas qui la séparaient d'Odin. Elle lui sourit, et eut du mal à lui répondre, tant il restait stupéfait de sa beauté. Cette fille devait avoir un secret, comment avait-elle pu devenir aussi... sexy en l'espace de quelques instants ?


Elle monta sur l'estrade qui faisait face aux invités, et se plaça sous l'arche, à côté du jeune homme. Elle sentit son cœur accélérer dans sa poitrine, le moment le plus important de la cérémonie allait commencer... Elle était si impatiente, qu'elle avait du mal à ne pas trépigner sur place.

Enfin, une voix s'éleva de deux haut-parleurs situés juste derrière l'arche, près de la fenêtre.

''Bienvenue à toutes et à tous. Nous sommes réunis ici même, en ce jour, pour célébrer le nouveau couple que forment Odin et Maëva.''

Odin sursauta. Même si on l'avait prévenu que la cérémonie serait dirigée par une voix, c'était tout de même étrange de le vérifier par soi-même.


''Depuis des jours, ils n'attendent plus que de pouvoir se marier, afin d'officialiser leur amour, et d'accéder aux privilèges que leur donne ce statut, qu'ils soient physiques ou spirituels. Ainsi, ces jeunes gens pourront entrer en phase de conception, et ainsi assurer à notre société une descendance. Si quelqu'un s'oppose à ce mariage, qu'il se lève immédiatement.''


Les dernières personnes à avoir été invitées à assister à la cérémonie arrivèrent sur la pointe des pieds pour s'asseoir dans la salle.

On leur jeta quelques regards en biais pour leur faire remarquer leur retard, mais personne ne bougea davantage, ou n'osa ouvrir la bouche : cela aurait été le signe qu'on avait quelque chose à redire sur l'union qui était en train d'être scellée, et ce n'était pas convenable. Il fallait observer l'instant de silence nécessaire pour bien faire comprendre qu'au contraire, on approuvait le couple qui était en face.


Azalée gardait les yeux fixés sur son fils. Comme il avait grandi... Elle était heureuse de pouvoir vivre auprès de lui, et de se dire que ses jours de vieillesse se dérouleraient sur le même continent que lui. Après la perte de Freya, elle s'était beaucoup rappelé sa fuite du village, et du chagrin qu'elle avait dû causer à sa mère d'adoption, Kâli...


Personne ne bougeait de sa chaise, les yeux rivés sur le couple. Il aurait été impensable pour quiconque de rompre cette cérémonie, surtout lorsqu'une aussi belle femme était au centre de l'attention... Et, même si personne ne l'avait vraiment avoué, Odin faisait également partie des sujets de plaisanterie, quand on parlait aux jeunes filles de leur futur mari : toutes espéraient à présent rencontrer un aussi bel homme pour l'épouser. On disait que leurs enfants allaient être les plus beaux qu'on ait jamais vus.

Azalée sentit les larmes monter à ses yeux, et elle ne put s'empêcher de pleurer. Elle avait promis, mais c'était trop... Les voir tous les deux ainsi était tellement émouvant, qu'elle avait beau tenter de retenir le flot de larmes qui menaçait de couler, cela ne servait à rien. Elle se laissa alors aller, et Joss passa un bras autour de ses épaules.

''Le petit a grandi...
-Tu n'imagines pas à quel point ! Oh comme je suis heureuse pour lui !

-Moi aussi, c'est devenu un sacré bel homme. Dommage que je ne lui ressemble pas ! Plaisanta-t-il.''


''Je déclare officiellement Maëva ici présente, et Odin ici présent, unis et mariés à tout jamais. Que le Grand Orateur les bénisse et leur accorde ses faveurs, qu'ils puissent traverser les épreuves de la vie unis et soudés.''

Alors, la jeune femme s'avança vers son mari, et il comprit que c'était le signal : il pouvait l'embrasser. Il la serra brusquement contre lui, et lui donna un long baisser fougueux. Cela faisait des jours qu'il se retenait pour lui faire plaisir, et cela avait été difficile. Il sentit de longs frissons lui parcourir le corps, et Maëva vit se propager une étrange chaleur sur ses deux pommettes devenues roses.

Les invités purent alors exprimer toute leur joie, et certains sifflèrent pour acquiescer ce baiser, d'autres approuvèrent en lançant des pétales de fleur fraîchement cueillis, et d'autres encore applaudirent longuement. La cérémonie avait été émouvante et faite dans tout le respect de leurs lois, aussi chacun était-il entièrement satisfait de cette union.


Les applaudissements se poursuivirent durant un moment, puis les deux jeunes mariés traversèrent la salle dans l'autre sens, et les invités marchèrent sur leurs pas : il était temps de passer au buffet, et de découper la pièce montée, faite d'un glaçage qui allait rafraîchir tout le monde.

Odin n'avait jamais vu un aussi beau gâteau, et il prit soin de le découper en parts égales, avant de servir les assiettes à chacun. Il était devenu le maître de la cérémonie, et tous les yeux se dirigeaient vers lui lorsqu'il y avait une question ou des réclamations. Il n'avait jamais vu autant de monde réuni dans la même pièce, à vrai dire, il y avait encore plus de gens que lors de la célébration du mariage : il lui semblait que tous les habitants de l'île étaient venus terminer la soirée en leur compagnie, et fêter le nouveau couple.


Quand enfin il put souffler, parce que tout le monde avait sa part de gâteau, il chercha des yeux Maëva. Elle était en train de discuter dans un coin avec il ne savait qui, mais quand elle l'aperçut, elle prit congés et se dirigea vers lui.


''Alors, pas trop fatigué ?
-Tu plaisantes, je ne pensais pas que ce gâteau suffirait à nourrir tout le monde, mais enfin... On dirait bien que si, j'y suis parvenu.
-Que dirais-tu d'ouvrir la danse ? On ferait un peu bouger les invités, et il y aurait moins de monde ici...
-C'est une bonne idée. Mais je te préviens, même si j'ai révisé mes pas, je ne suis pas très au point...
-Ça m'ira quand même très bien !''

Elle lui tendit la main, et il la prit. Ils se dirigèrent ainsi dans la salle de danse, encore vide. Odin la prit par la taille, et ils entamèrent un slow sensuel, quoi qu’endiablé.

''Pas mal du tout ! Lui fit la jeune femme en riant.
-C'est toi qui fais tout le boulot ! Assura-t-il.''


Il ne faisait en effet que suivre ses pas et ses mouvements, ce qui lui semblait être une tactique beaucoup plus sûre pour ne pas rater la danse.


Quand la musique s'estompa peu à peu, et qu'une autre chanson résonna dans la pièce, ils soufflèrent un peu et se rangèrent sur les côtés, pour laisser danser les nouveaux couples qui arrivaient peu à peu.

Odin ne put s'empêcher de la prendre contre lui, et de l'embrasser longuement.

''Tu ne perds pas de temps pour profiter de tes privilèges en tant que mari, dit-elle avec malice lorsqu'il s'éloigna un peu.
-J'ai attendu assez longtemps, tu ne crois pas ?
-Je ne pensais pas que ce serait si difficile pour toi.
-Et moi j'ai toujours du mal à croire que tu n'en avais pas envie... Tu ne me cacherais pas quelque chose par hasard ? Rétorqua-t-il pour lui faire avouer.''


Elle secoua cependant négativement la tête, malgré un léger rougissement.


''Il est écrit dans nos livres de biologie, que notre corps s'est habitué aux traditions, et que nous sommes beaucoup moins sensibles aux plaisirs, aux émotions physiques que les autres pourraient avoir...
-Au diable vos sciences ! Je saurai te prouver le contraire ! S'exclama-t-il en l'embrassant de nouveau.''

Il la serra plus fort contre lui, il voulait sentir chacune des parcelles de son corps contre le sien. La jeune femme ne le repoussa pas, bien au contraire. Même s'ils étaient censés être moins sensibles à ce genre de choses, ce n'était pas pour ça que ce contact lui déplaisait. Elle pouvait maintenant s'y adonner entièrement, sans avoir rien à craindre de personne. Ils pouvaient se donner la main, s'embrasser en public et se donner toutes ces petites attentions et marques d'affection sans qu'on le leur reproche.


Elle plongea son regard dans celui de son mari, et remarqua avec quelle insistance il la dévisageait. Il semblait brûler d'amour pour elle, et elle en frémit. Il ne leur restait ensuite plus qu'à passer en phase de conception, mais c'était un sujet qu'elle n'avait pas encore osé aborder avec lui... C'était un peu gênant, et elle avait préféré profiter de chaque instant auprès de lui.


La fête dura encore longtemps, et semblait s'éterniser. Il ne restait plus une seule miette de gâteau, mais la boisson coulait encore à flots, et il n'était pas rare de tomber sur deux ou trois personnes qui n'avaient plus tous leurs esprits, parce que l'alcool leur était monté à la tête. D'autant plus que les spécialités de l'île étaient particulièrement fortes, et que quiconque n'en avait jamais goûté voyait très vite le monde tourner. C'était la raison pour laquelle Odin en avait à peine bu, et que Maëva s'était contenté d'un verre.

Tout le monde dansait et s'amuser, les musiciens leur permettaient de prolonger cette journée jusqu'au bout de la nuit. De nombreux instruments à haute valeur technologique avaient été amenés, et on dansait sur cette musique inhabituelle bon nombre de pas traditionnels. Le mélange avait de quoi surprendre, mais c'était ce qui amusait le plus les invités.


Quelques invités prirent petit à petit congés, notamment Azalée et Joss qui ne tenaient plus debout : ils n'étaient plus tout jeunes, mais avaient cependant passé une excellente soirée. Odin leur souhaita un bon retour, tout en les enviant.


Il avait à présent hâte de pouvoir rentrer chez lui aussi, et de profiter du calme environnant. La musique lui plaisait, mais lorsqu'elle résonnait dans votre tête durant plusieurs heures, il arrivait un moment où cela devenait difficile à supporter.

Il ne pouvait cependant pas s'en aller tant que des invités festoyaient encore. Maëva, remarquant sa fatigue, lui prit le poignet pour l'emmener avec elle.

''Viens, allons-nous placer là-bas... On sera au frais, au calme, et nous ne manquerons personne qui souhaite s'en aller.
-Bonne idée.''


Il lui fut reconnaissant de tant d'attentions, et ils prirent place sur un banc, dans l'ombre des feuilles d'un palmier. Il la prit sur ses genoux, et recommença à l'embrasser : ce qu'ils commençaient à vivre le comblait et il ne savait pas comment la remercier de tout son amour.

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